• Retour au réel

     

     

     

     

    Ma bouche saigne. De petits morceaux s’en détachent, les remâche,

    M’assieds dans mon sang,

     

    Le bistouri du temps tremble.

     

    Une main gantée de fer

    Devenue os sur un mur,

    Oubliée la langue commune.

     

    Les oiseaux du temps, un squelette ricanant, des lambeaux de chair crevée à ses extrémités.

     

    La voix engluée.

    Les araignées de la folie ont percée la poche maternelle.

    Seule la dévoration est réelle.

     

    un mensonge sculpté dans nos fronts.

    Ton nom ne bat pas, l’intérieur de ses frontières m’est inconnu.

    Tu as su m’épargner la pendaison.

     

    Vie me brûle dans ma boîte de naissance.

    Recueillie au bord du fleuve, on m’a recollée avec de la farine de poussière.

    offert l’abandon des seins de la terre.

     

    La mort se balade.

     

    Les vieilles demandent le carnage à bras-le-corps!

     

     

     

    Donnez-moi la guerre et les tourments !