• Vision de cubes

     

     

     

    Silence accompagné de lignes de force, de camisoles invisibles, de désirs déchaînés

    Visions de cubes de l’être empilés, encastrés dans les crânes, jeux de construction à taille humaine, immeubles où chacun rentre le soir pour se ranger dans sa boîte.
    Accompagnement indigent, présence collante, potlatch désespéré.
    Destitution de la Reine-Mère auprès de son enfant-monde.
    Devoir de dévoration de quelque chose, peut-être du temps et des bruits.
    Empreinte des dents temporelles, morsure des heures, écorchure des secondes, sang menstruel des jours.

    Crépuscule de vie chaque soir autour de la table vide. Tentative de relevailles au petit matin
    pendant que les pendus chantent leur perte. Exploration de la boîte de vie.
    Ça se donne partout et nulle part, ça ne peut pas prendre sans fœtus de désir.

    La cicatrice ne daigne pas se refermer, mes doigts la maintiennent entrouverte.

    Soirées pleines d’une parole arrachée.